Randonnée à Rangitoto
Toujours à l’horizon, elle marque le paysage. La courbe de son volcan se laisse facilement dessiner. Son relief si marqué bordé par l’océan intrigue autant qu’il émerveille. Cette ile à la beauté totalement préservée s’admire surtout au lever du soleil, lorsque celui-ci a traversé le Pacifique pour donner naissance à une nouvelle journée. Cette ile, c’est l’ile de Rangitoto. Seulement cinq kilomètres de large et pourtant deux cent soixante mètres de hauteur au sommet du volcan désormais endormi. Une nature protégée qui se laisse admirer par de belles randonnées. C’est le programme du jour que nous avons avec Antonio.
Rendez-vous donné à 8h pour le petit-déjeuner, il arrive à 8h05 — je note le progrès, ça l’amuse —. Une petite chocolatine pour moi, un croissant aux amandes pour lui, et chacun un cappuccino. Je le prépare mentalement à ma lenteur de marche qui l’exaspère. Notre ferry est à 9h30, il ne faut pas le louper, il n’y en a pas beaucoup, et le dernier qui repart de l’ile pour Auckland est à 15h30. Cette journée ensoleillée présage d’une belle randonnée. On a tout prévu : crème solaire, chaussures de marche, beaucoup d’eau et les sandwichs. A l’embarquement, le personnel de la compagnie nous explique les règles pour préserver la richesse de l’île, et ça commence sur les quais du port, en brossant les chaussures avant d’entrer sur le bateau. Les vingt-huit-cinq minutes de traversée permettent à nouveau de profiter d’une belle vue. Et quelle vue à l’approche de Rangitoto ! Prêts à bien marcher, c’est l’heure de débarquer, 4h30 top chrono.
Nous choisissons de partir vers l’ouest, sur la route qui longe la côte, avant de prendre la route qui nous mène vers le sommet du volcan. Nous avons été les seuls à choisir cet itinéraire, tous les autres ont préféré prendre directement la route du sommet. On a pu profiter de la paix qui règne sur cette ile. Les oiseaux étaient curieux de nous voir. Et nous, nous avons été surpris d’en voir de très nombreuses espèces différentes. Ils se cachaient derrière les branches d’arbres et chantaient cette belle journée qui commençait. Le chemin était d’abord escarpé entre les arbres et la dense végétation, avant que nous rejoignons un chemin plus large qui touche la cote. Le noir de la roche, le vert de la végétation, le bleu de la mer et celui du ciel. C’était si beau.
Vers 12h30, assez avancés et rassurés que nous ayons bien avancés, nous prenons une pause pique-nique. On s’est assis le long du chemin, sur la roche volcanique qui nous a servi de banc. Après avoir repris des forces, nous avons repris le rythme sur le chemin qui désormais à la pente abrupte nous conduisait au sommet du volcan. Le chemin était maintenant différent. Nous étions à nouveau dans une végétation dense au milieu de grands arbres. Petit à petit, la vue se dégage, on regarde la beauté du paysage. Arrivé au sommet, le cratère, et le panorama. Encore une fois, je n’ai pas les mots pour raconter l’essentiel, peut-être parce qu’il ne se raconte pas ; il se vit, il s’admire. La descente est plus facile. Nous arrivons dix minutes avant que le dernier ferry de la journée ne parte. Une petite sieste dans le ferry. Puis une glace chez Giapo, les meilleures d’Auckland. C’était une super randonnée.