Bien plus qu’une aventure

24 jours, 3000 km parcourus. Des paysages époustouflants. Des réveils face à la mer. D’incroyables moments de solitude perdu au milieu de nulle part. Quand je suis parti ce mardi 18 février au soir, j’étais loin de m’imaginer tout ce que j’allais vivre. En un peu plus de trois semaines, je me suis senti tellement grandir : les peurs balayées, un peu plus de confiance en moi gagné. J’avais peur de partir avec ma voiture, moi qui n’avais pas tant d’expérience de conduite et encore moins dans de rudes démarrages en côte. Dormir seul dans ma voiture aussi. Et assumer à moi seul toutes les responsabilités d’un voyage. Mais je me suis rendu compte au fil de mon périple que ces peurs dressées comme des remparts n’étaient finalement qu’un mirage. Et je suis tellement content d’avoir dépassé mes doutes pour réaliser ce rêve.

Ce voyage résonne presque comme un pèlerinage. Je me suis découvert un peu plus chaque jour en dépassant mes propres limites. En réalisant chaque jour ce que je voulais. J’y ai compris aussi plus que jamais que sur ses routes aux paysages splendides, ce qui compte dans la vie, c’est le chemin, et savoir l’apprécier. Dans ces grands espaces, seul au monde, j’ai saisi la profondeur du moment présent qui ne se suffit qu’à lui-même. Face à l’océan et dans le silence des vagues, j’ai embrassé la douceur de la vie. Dans ma mémoire, désormais, ces immenses étendues de champs, ces moutons, ces montagnes, ces volcans, ces forêts, ces levers de soleil et ses couchers, ces cris des oiseaux, ces vagues qui se cassent sur le sable sont plus que des images ancrées, elles sont le souvenir bien plus profond enraciné dans mon corps de cette sensation d’être pleinement vivant. En découvrant cette terre inconnue, je me suis découvert moi-même. Comme si mon histoire était désormais liée à ces lieux, où j’y avais laissé une part de moi, et emporté un peu d’eux en moi.

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Une semaine à Paihia

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300 km sur la Pacific Coast Highway