Premier jour à Queenstown
C’est mon premier jour à Queenstown. Je me réveille tard, encore fatigué par mon périple débuté quatre jours plus tôt. Je sors visiter la ville que j’ai découverte un peu la veille à mon arrivée. La nuit était déjà tombée, et pour me réconforter après une petite promenade, j’avais mangé des churros avec du chocolat. La première chose qui m’avait saisi, c’était le froid. Ce léger vent glacé qui mord la peau. Sous la lumière du jour tamisée par des nuages épais et avec cet air qui me semblait encore plus froid que la nuit d’avant, la ville se révèle à moi. J’aime flâner dans ces rues commerçantes où seuls les pas des promeneurs résonnent, loin du tumulte des voitures. Les portes ouvertes des commerces laissent s’échapper l’air chaud qui me réchauffe un peu. Les façades aux pierres grises rappellent ces villes de montagne qu’on a chez nous.
Queenstown, c’est une ville au pied des montagnes, posée sur les rives du lac Wakatipu. Toutes les rues mènent au bord du lac. D’un côté, une longue plage s’étire où flânent les canards. De l’autre, le port animé, point de départ des croisières qui sillonnent cette vaste étendue d’eau. C’est agréable de se promener sur les rives arborées. Au bout de la plage, le sentier mène aux jardins de la ville, édifiés sur un bout de terre qui semble s’étirer sur le lac. Dans la partie haute du parc, le jardin japonais est un véritable lieu de sérénité où se dressent de majestueux séquoias. Sur les bancs installés ici et là, je m’assois. Je profite de la vue face aux montagnes couvertes de sapins au vert profond qui enserrent Queenstown, et j’admire le bleu cristallin du lac qui se cache en contrebas derrière les feuillages denses de la végétation. À la pointe, une forêt de pins immenses. Je contemple ces montagnes, dans la lumière du jour qui s’éteint.
