Takapuna beach, un goût d’été au milieu du paradis

Arriver en Nouvelle-Zélande en janvier, c’est arriver au milieu de l’été. Ces journées chaudes où les gens se détendent sous les arbres des parcs, mangent des glaces, se refroidissent en se baignant dans l’eau froide de l’océan. Ce moment de l’année où même regarder les gens, si légers, au bonheur contagieux, réchauffe le cœur autant que le soleil embrase la peau. J’aime cette essence poétique à ces scènes estivales, à cette insouciance, comme celle d’un coucher de soleil qui devient quelques jours dans l’année un spectacle immanquable. Deuxième jour en Nouvelle-Zélande, pour profiter de l’été et me détendre enfin après ce périple et les derniers préparatifs intenses avant de partir, je me propose donc de partir à la plage. Ne rien avoir à faire. Ne rien faire. Juste savourer la vie, le présent, et rien d’autre. N’être là que pour ce qui est là.

Monté dans le bus, je choisis avec beaucoup d’attention ma place, soucieux de pouvoir profiter du paysage qu’offre les grandes baies-vitrées du véhicule. La petite demi-heure de trajet permet de jouir d’un panorama sur la ville et l’étendue sauvage qui la côtoie, lors de la traversée de l’iconique Harbour Bridge. La voix du bus annonce en maori puis en anglais — les deux langues officielles du pays —, notre arrivée au centre de Takapuna, petite ville au nord d’Auckland. Sorti du bus, la soleil m’accable par sa vigueur. L’air frais de l’océan me guide jusqu’à lui. Je découvre petit à petit mon repère pour la journée. Des arbres, de l’herbe, un peu plus loin du sable, l’eau turquoise, et au loin, une île montagneuse à la nature verdoyante. Sur l’herbe, sous l’ombre d’un arbre, je déplie ma serviette. Je m’installe et j’admire pendant quelques instants ce décor de carte postale. Un coup de fil à papa, pour dire que tout va bien, et ce drôle de contraste auquel il faudra que je m’habitue : 12h ici, minuit à Bordeaux ; la chaleur de l’été ici, le froid de l’hiver là-bas. Mes yeux rassasiés par la beauté du lieu, voilà que mon ventre gargouille ; à lui d’être satisfait.

Toute l’après-midi, j’admire ce paysage apaisant. L’eau turquoise et au loin l’île de Rangitoto accrochent mon regard. Une harmonie parfaite si agréable à regarder. Les arbres sculptés par le temps apportent une sérénité déconcertante, face à l’océan dont la force peut pourtant être si puissante. Je dessine, j’écris. Mais surtout, je regarde les mouettes voler, se disputer, les gens s’amuser, rire ensemble, discuter. Un peu de contemplation, un sentiment de bien-être profond. J’y reviens deux jours plus tard, le 14 janvier, et j’y mets enfin les pieds dans l’eau.

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