Un peu d’Auckland, une ville au naturel
Plus d’une semaine ici, et l’impression de toujours y avoir vécu. Ce drôle de sentiment de toujours avoir connu cette ville, d’en connaître ses recoins. La vie est douce ici. On ne se prend pas la tête. A l’auberge, tout le monde est comme moi ; on ne sait pas ce que l’on fera demain, on ne sait même pas non plus où l’on dormira demain. J’ai réservé une nouvelle auberge le soir-même pour le lendemain. Et puis voilà.
J’aime déambuler dans les rues sans savoir où je vais. Marcher lentement (oui très lentement chers amis), regarder le spectacle qu’offre la ville. Les buildings comme décor, les gens qui marchent, rient et boivent des cafés en terrasse comme acteurs principaux, et les oiseaux en rôle de figurants. J’ai mon itinéraire favori pour m’amener sur la place principale de la ville, au port, et au parc. Je passe toujours par la Queen Street, la principale rue du centre d’Auckland. Il y a des arbres, les oiseaux chantent, les toits nous abritent quand il pleut, et il n’y a pas trop de voitures. C’est le principal inconvénient, et je savais qu’en tant qu’Européen, les petites rues et centres piétons allaient me manquer. La voiture est (presque) reine, avec de très larges artères comme dans les villes américaines, mais la ville reste humaine et agréable.
J’aime me promener au parc Albert. Au cœur de la ville, on croit en être sorti dès qu’on y pénètre. C’est un havre de paix. Niché sur une colline abrupte, le parc mêle harmonieusement des arbres centenaires qui semblent se tordre dans tous les sens pour se laisser admirer. C’est à celui qui sera le plus extravagant, celui qui comptera le plus grand nombre de regards qui gagnera. J’aime m’installer sur un banc ou assis à même le sol et respirer cet air que les arbres semblent vouloir nous faire déguster. Le soleil brille. J’y vois des oiseaux de toutes les couleurs, des hérissons marcher et des pigeons se bécoter. Les nuages vont si vite dans le ciel. Qu’est-ce qu'il est agréable de voir le temps passer. Quoique le poète se plait à dire que “rien ne passe, si ce n’est le passant” (G. Apollinaire).
Ce samedi 18, je suis parti, sur conseil d’Antonio, à la découverte d’Auckland Domain, un autre très grand parc en bordure de ville. Après 20 min de marche, je pénètre dans une immense forêt avant que ne se laisse deviner au loin un imposant bâtiment blanc. C’est le musée sur l’histoire de la Nouvelle-Zélande et d’Auckland dont m’avait parlé le Kiwi. Mais je n’ai pas l’envie d’y aller aujourd’hui, je compte découvrir avant cela les Wintergardens, objet de ma visite. C’est un joyau botanique qui abrite de très nombreuses espèces de plantes et de fleurs. Sous les serres de l’époque victorienne, les plantes et les fleurs forment une harmonieuse peinture. Les couleurs chatoyantes accrochent mon regard. Dehors, un jardin de fougères néo-zélandaises met en avant la flore indigène du pays. J’y profite du calme avant de revenir en ville pour pouvoir y admirer le coucher du soleil, au bord de l’eau.